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Château de Miglos et Eglise d'Arquizat

Sortie touristique du mercredi 31 Mai!

Malgré des difficultés à "visiter le château de Miglos, car celui-ci est en travaux, nous avons pu le voir correctement ainsi que l'Eglise d'Arquizat!

le Château de Miglos

Placé à un point stratégique de la vallée du Vicdessos, ce fort défendait, au moyen-âge, outre l'accès au territoire de Miglos, une grande partie de la contrée.

La première mention du Château en 1159, Pierre de Miglos rend hommage au comte de Foix.

Le château de Miglos devait s'intégrer à un dispositif important de défense de cette zone du Haut Comté de Foix. Il était en liaison, par signaux, avec le château de Montréal de Sos (Olbier). Côté Tarascon, il communiquait avec les châteaux de Quié et Génat, par l'intermédiaire du fort de Castel Merle, qui était situé sur le haut du chaînon calcaire qui sépare Niaux de Baychon. Castel Merle a complètement disparu. Quelques vestiges subsistaient encore au début de ce siècle. Sur une falaise de cette même barrière rocheuse, on peut encore voir la "Caougno paredado" (la grotte fortifiée de Baychon) dont la construction remonte également à une époque très ancienne, et qui pouvait, tout comme Castel Merle, appartenir au système défensif du château de Miglos.

Par ailleurs, la dispersion de l'habitat de ce territoire (cinq hameaux) semble également ancrée dans un passé fort éloigné. Ainsi, dans les interrogatoires de l'inquisiteur Jacques Fournier (futur pape Benoît XII), menés de 1318 à 1325, on relève les noms de Norgeat, Norrat et Axiat (Arquizat étant assimilé à Miglos) associés aux pérégrinations des "bonshommes" cathares se rendant à Larnat et qui comptaient des sympathisants actifs à Norrat et Axiat, plus particulièrement.

Ne refermons pas cette parenthèse, sur l'époque Cathare, avant de signaler que le plus illustre des habitants de la vallée, Arnaud de Miglos (4), seigneur du lieu, a été convaincu d'hérésie (tout comme sa fille Brunissende) (5) après la chute de Montségur. Dans sa confession aux Inquisiteurs, le 24 mai 1244 (6) (confirmée le 12 mars 1247) il déclare, entre autres, avoir cru en la parole des "Parfaits", dont certains étaient venus dans son château de Miglos, où il les avait "adorés". Également, il dit avoir fait parvenir à Pierre Roger de Mirepoix, qui défendait Montségur assiégé, douze cordes pour une pierrière, deux frondes pour une baliste et une arbalète. Tout ceci lui a valu d'être enfermé dans les cachots ("le mur") de la cité de Carcassonne. Il sera rendu à la liberté, sur ordre donné par le pape Innocent IV le 24 décembre 1248.

Au tout début du XIVème siècle, la famille De Miglos possédait le fief du même nom, qu'elle tenait du comte de Foix depuis 150 ans environ. A noter que le premier porteur de ce patronyme semble avoir été Brunet. Il était très certainement fils de Wilhem Aton, qui, vers 1108, restitue au chapitre de St Sernin de Toulouse tous ses droits sur l'église de Miglos, qu'il avait usurpés.

Pour un motif ignoré (peut-être son appartenance à l'Hérésie cathare, qui avait réapparu avec vigueur dans nos contrées, après 1300) la famille De Miglos va être dépossédée de sa seigneurie, au profit de celle de Son (ou d'Usson). La donation de la vallée et du château de Miglos, faite à Bernard de Son par le Comte de Foix Gaston 1er, est scellée par acte du 21 février 1311.

Après cette date, les De Miglos conserveront néanmoins quelques biens sur leur ancien fief. Par la suite, on retrouvera cette illustre famille à la tête des seigneuries de Junac, Luzenac et Château-Verdun. Bernard de Son restaurera le château de Miglos en 1320. Un important litige l'opposera d'ailleurs à 26 habitants de la vallée, qui refusaient d'effectuer les corvées nécessaires à une telle entreprise

En 1331, Jean de Son succèdera à son père, Bernard. Puis, la terre de Miglos changera plusieurs fois de mains, au cours des siècles. Elle appartiendra successivement aux familles de Rabat (Jourdain, 1343), d'Arnave (Guilhem-Bernard, 1380), du Léon (Guilhem-Arnaud, vers 1400), de Louvie (Manaud, vers 1450), de Béon (Pierre, 1510), de Goth (Bernard, 1575), de Montaut (François, 1610 ; fondateur de la branche De Montaut-Miglos).

Arrive 1789. Jean-Louis de Montaut est alors baron de Miglos. Et l'on reparle du château féodal, qui sera brûlé (vraisemblablement fin août 1792) à la suite des divers événements engendrés par la Révolution. Geste symbolique en fait : la bâtisse tombe en ruines et la famille du seigneur est installée, depuis de très nombreuses années, dans une vaste demeure sise à l'entrée du village d'Arquizat (en venant de Capoulet) également appelée "le château" et transformée en ferme, par la suite.

L'Eglise d'Arquizat

Une charte du 3 août 1309 porte le détail des travaux qui seront réalisés. Le contrat a été passé entre Raymond de Tressen et Pierre de Na Milglosio deux fabriciens, au nom des habitants de la paroisse, et Arnaud de Savignac, maçon de Tarascon. le maçon s'engageait à élever deux arcs; à démolir un autre arc situé près de l'autel et à le refaire en pierre et en ciment; à couvrir la nef d'une voûte et à le raccorder à l'abside et enfin à construire cinq piliers. Le chapelain était alors Roger d'Alzonne. La Fabrique s'engageait à transporter jusqu'à l'église le bois, la chaux et l'ardoise. Pierre de Miglos, damoiseau, et Raymon Babini de Miglos , se portait caution de l'entrepreneur, qui devait recevoir en paiement, la jouissance, pendant trente deux ans, de deux prairies arrosables (natas), représentant un revenu annuel de 50 sous toulousains (toulsas). Les paiements en numéraire étaient rares à cette époque.

L'église d'Arquizat apparaît pour la première fois en l'an 1097 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Sernin de Toulouse. Le pape Urbain II lançait une bulle d'excommunication contre les détenteurs des possessions de l'abbaye de Saint-Sernin de Toulouse et énumérait les églises avec leurs dimaires soumis à restitution.

Un cartulaire est un livre dans lequel étaient enregistrés les actes, les titres et tous les papiers importants concernant le temporel d'un monastère, d'une abbaye, d'un chapitre, d'une église.

Celui de l'abbaye de Saint Sernin de Toulouse (844-1200): (voir page bibliographie) fait référence à Miglos sous différent nom: Merglois, Merglos, Mirglos, Merglois. Il évoque l'église sous le nom de: Eclesia Sancti Ilarii de Merglos, Hylarii de Merglos

La sanction d'excommunication infligée par l'Église porta ses fruits, puisque dans les deux décennies qui suivirent plusieurs détenteurs illégitimes abandonnèrent leurs droits sur le dîmaire de Miglos.: - Pons Adémar, avec le consentement de ses frères Olivier et Bertrand, vers 1105 - Willem Aton de Miglos, vers 1108 - Willem Pierre de Roquemaure (Génat), en 1117 - Azémar de Mal-Pas (aujourd'hui Bompas) et ses frères Raymond, Pierre et Bernard,vers 1118 .

Les privilèges de Saint Sernin seront confirmés à nouveau par les papes Gélase II (2 janvier 1119) , Innocent II (21 mars 1141) , Alexandre III (11 mai 1169 et 30 mars 1175) . Ces différentes bulles mentionnent l'église de Miglos.

Selon Barrière Flavy c'est selon toute vraisemblance que l'abbé de Saint Sernin éleva en l'honneur de Saint Hilaire , docteur et évêque de Poitiers (mort en 367) une église à Miglos. En septembre 1246, un inventaire des biens meubles et immeubles des prieurés dépendants de l'abbaye de Saint-Sernin est fait . A cette époque l'église de Miglos possédait, outre des ornements de soie, un calice en argent, trois missels, un livre des épitres et un des spaumes, trois croix, six cadélabres, deux encensoirs. les biens de fonds une pièce de terre un jardin et une vigne.

L'église avait trois autels donc trois absides.

L'église Saint Hilaire d'Arquizat, jusqu'alors rattachée à Vicdessos, est érigée en prieuré, avec pour succursales Mercus et Arignac, le 10 des kalendes de mai 1299 (22 avril), par l'abbé de Saint Sernin, Sanche de Aïssada .

Le premier prieur de Miglos fut le chanoine Bérenguier de Montvieux qui, en 1301, signe avec la Fabrique une convention relative à l'attribution et l'emploi des dîmes, ainsi qu'à la nomination des fabriciens.

Crédits: les amis de Miglos

Photos: Adèle Natale Capaldi


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